Les métiers de la construction qui recrutent le plus au Québec (2025)
En 2025, le secteur de la construction au Québec fait face à une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. La Commission de la construction du Québec (CCQ) estime qu’il faudra recruter en moyenne 13 500 nouveaux travailleurs chaque année d’ici 2026 pour soutenir l’industrie (source).
Au total, environ 310 000 nouveaux travailleurs seront requis entre 2020 et 2029 pour combler les besoins, en grande partie à cause des nombreux départs à la retraite (source).
Cette tension sur le marché de l’emploi devrait se poursuivre à moyen terme : selon la SCHL, il faudra construire 860 000 logements d’ici 2030 pour répondre à la demande au Québec. Dans ce contexte, plusieurs métiers de la construction sont particulièrement recherchés.
Voici un classement des métiers les plus en demande en 2025 au Québec, avec pour chacun le secteur concerné, les perspectives, la formation exigée, les compétences clés et lesalaire moyen.
1. Charpentier-menuisier
Le métier de charpentier-menuisier arrive en tête des métiers de la construction les plus recherchés au Québec. Il figurait au top de la liste des professions en déficit de main-d’œuvre dans la province (source).
Les charpentiers-menuisiers interviennent tant sur les chantiers résidentiels (ossature de maisons, charpentes de toits, cloisons sèches) que sur les chantiers commerciaux et industriels (coffrages de béton, structures en bois ou en métal).
La forte demande de logements neufs alimente particulièrement les besoins en charpenterie dans le secteur résidentiel. Avec l’objectif ambitieux de construire des centaines de milliers de nouvelles habitations d’ici 2030, la demande pour ce métier restera élevée sur le long terme.
Secteurs en demande : construction résidentielle (maisons, immeubles d’habitation) et institutionnelle/commerciale (structures, coffrages).
Formation requise : DEP en charpenterie-menuiserie (environ 1 350 heures de formation) et obtention du certificat de compétence de la CCQ. Un candidat peut aussi entrer sur le marché via l’ouverture des bassins avec une garantie de 150 heures de travail.
Compétences clés : excellente dextérité manuelle, lecture de plans, aptitude pour le travail d’équipe, souci du détail et bonne condition physique.
Salaire moyen : environ 33 $ de l’heure (médian) au Québec, avec un maximum qui atteint 40 $ à 42 $/h pour les compagnons expérimentés (source). Un charpentier-menuisier compagnon dans le secteur commercial peut gagner autour de 42 $ par heure selon la convention collective.
2. Plombier
Les plombiers font partie des métiers les plus en demande dans la construction québécoise.
Que ce soit pour la construction neuve ou la rénovation, leurs compétences sont essentielles à la fois en résidentiel (maisons, logements) et en commercial/industriel (bâtiments commerciaux, usines) pour l’installation et la réparation des systèmes de plomberie, chauffage et gaz.
La pénurie de plombiers qualifiés est telle que ce métier risque de connaître un déficit de main-d’œuvre jusqu’en 2032, faute de nouvelles recrues suffisantes (source).
Les besoins sont accentués par la croissance des projets immobiliers et le remplacement des plombiers partant à la retraite.
Secteurs en demande :résidentiel (plomberie résidentielle, chauffage domestique) et commercial/industriel (systèmes de plomberie et de chauffage des édifices, usines et infrastructures publiques).
Formation requise : DEP en plomberie et chauffage (environ 1 680 heures, ~17 mois de formation) suivi d’un apprentissage sur les chantiers. Le plombier doit détenir un certificat de compétence de la CCQ une fois diplômé.
Compétences clés : bonne condition physique, capacité à lire des plans et des schémas, connaissances en mathématiques (mesures, volumes, pressions), dextérité et minutie, respect des normes de sécurité.
Salaire moyen : le salaire horaire médian d’un plombier au Québec est d’environ 38 $. En général, les plombiers gagnent entre 20 $ et 43 $ de l’heure selon leur expérience et leur région (source). Les compagnons expérimentés approchent souvent la fourchette haute (40 $/h), ce qui correspond à un salaire annuel avoisinant 80 000 $.
3. Électricien (construction)
Les électriciens en construction sont également très courtisés. Le rapport sur l’équilibre du marché du travail du gouvernement du Québec indiquait dès 2022 que le métier d’électricien (hors électricien industriel et de réseau) était en déficit de main-d’œuvre dans 13 régions sur 17 au Québec, avec un manque criant de professionnels jusqu’en 2025 (source).
En construction, les électriciens interviennent sur la pose des réseaux électriques des bâtiments résidentiels, commerciaux et industriels, ainsi que sur les chantiers d’infrastructures. La transition énergétique et la popularité croissante des systèmes électriques (bornes de recharge, bâtiments intelligents) augmentent aussi les besoins.
La tendance devrait se maintenir au-delà de 2025 avec le renouvellement des effectifs : ce métier fait partie de ceux qui enregistrent le plus d’inscriptions en apprentissage pour répondre aux besoins futurs .
Secteurs en demande :résidentiel (réseaux électriques des logements neufs, rénovations), commercial et industriel (installation électrique d’édifices, systèmes d’éclairage public, infrastructures).
Formation requise : DEP en électricité (environ 1 800 heures, ~18 mois de formation) suivi de l’apprentissage réglementé par la CCQ. L’électricien doit être titulaire d’un certificat de compétence (apprenti puis compagnon) délivré par la CCQ.
Compétences clés : excellent sens logique et mathématique, capacité à lire des plans et schémas électriques, rigueur dans l’application des normes de sécurité, dextérité et bonne vision des couleurs (pour les fils), aptitude à travailler en hauteur ou dans des espaces confinés.
Salaire moyen : généralement entre 24 $ et 44 $ de l’heure pour un électricien en construction au Québec (source). Un compagnon électricien gagne souvent autour de 80 000 $ par an en travaillant à temps plein (environ 40-45 $/h). Les apprentis débutent autour de 24-25 $/h et voient leur taux horaire progresser à chaque période d’apprentissage.
4. Cimentier-applicateur
Spécialistes du béton, les cimentiers-applicateurs font partie des métiers très en demande, juste après les charpentiers selon les données récentes.
Ils jouent un rôle crucial dans la construction d’ouvrages en béton : préparation et coulage des dalles de plancher, des fondations, des murs de béton, finition des trottoirs, dalles extérieures, etc.
Ils appliquent aussi les enduits et produits d’imperméabilisation. On retrouve surtout les cimentiers-applicateurs sur les grands chantiers commerciaux, institutionnels et de génie civil (voirie), car ce sont ces projets qui nécessitent le plus de travaux de béton.
La saisonnalité du métier (activité réduite en hiver) n’empêche pas une forte demande, soutenue par les nombreux projets d’infrastructures et de bâtiments publics en cours.
Les perspectives jusqu’en 2030 restent très favorables, car il faudra entretenir et construire de nouvelles structures de béton (ponts, routes, bâtiments) pour répondre aux besoins de la population.
Secteurs en demande : principalement institutionnel et commercial (immeubles, écoles, hôpitaux, centres commerciaux) et génie civil/industriel (routes, ponts, usines) – plus rarement résidentiel léger.
Formation requise : DEP en préparation et finition de béton (900 heures de formation, ~7 à 8 mois) ou parcours d’apprentissage via les bassins de la CCQ. Le certificat de compétence de cimentier-applicateur (apprenti puis compagnon) est obligatoire pour exercer sur les chantiers.
Compétences clés : bonne endurance physique, connaissances techniques sur les propriétés du béton (temps de prise, mélanges), capacité à manier des outils vibrants et de lissage, lecture de plans, minutie pour obtenir une finition de qualité, respect des règles de santé-sécurité (postures, produits chimiques).
Salaire moyen : le salaire médian d’un cimentier-applicateur est d’environ 34 $ de l’heure au Québec. En secteur commercial, un compagnon gagne autour de 41 $/h (selon les conventions), tandis qu’un apprenti débutant en résidentiel démarre vers 26-27 $/h. Sur une année, un cimentier compagnon bien occupé peut gagner plus de 55 000 $.
5. Briqueteur-maçon
Les briqueteurs-maçons sont très recherchés pour répondre aux besoins en construction et en rénovation de bâtiments.
Ils posent les briques, blocs de maçonnerie, pierres et autres matériaux de revêtement sur les murs et façades. Ce métier est en forte demande au Québec, porté par la construction d’habitations multipliant les façades en brique ou en maçonnerie, ainsi que par la restauration du patrimoine bâti (rénovation de bâtiments en briques, réfection de maçonnerie ancienne).
Tant le secteur résidentiel (immeubles d’habitation, condos, maisons de ville) que le secteur commercial/institutionnel (écoles, édifices publics, centres commerciaux) sollicitent massivement les briqueteurs-maçons.
Avec l’essor prévu de la construction d’ici 2030, la relève est encouragée dans ce métier pour combler les nombreux postes disponibles.
Secteurs en demande :résidentiel (maçonnerie de maisons, condos, multifamilial) et commercial/institutionnel (murs extérieurs d’édifices, bâtiments commerciaux, murs coupe-feu, etc.). La rénovation et la restauration architecturale font aussi appel aux maçons qualifiés.
Formation requise : DEP en briquetage-maçonnerie (environ 900 heures de formation). Après le DEP, le nouvel apprenti doit obtenir son certificat de compétence de la CCQ et effectuer un apprentissage de 3 périodes (environ 6 000 heures de travail) avant de devenir compagnon.
Compétences clés : sens de l’alignement et de la précision, bonne perception spatiale, habileté manuelle pour manipuler les briques et le mortier, endurance physique (travail sur échafaudages, charges lourdes), souci esthétique pour des finitions uniformes.
Salaire moyen : le salaire horaire médian tourne autour de 36 $. En général, un briqueteur-maçon gagne de 23 $ à 42 $ de l’heure selon son expérience et son statut. Les compagnons expérimentés approchent la fourchette haute (40 $+/h), ce qui correspond à plus de 75 000 $ par an lorsqu’ils cumulent assez d’heures.
6. Ferblantier (tôlier)
Le métier de ferblantier – aussi appelé tôlier – est lui aussi en pénurie de main-d’œuvre. Les ferblantiers figurent parmi les métiers de la construction les plus en demande actuellement au Québec.
Ces spécialistes travaillent le métal en feuille pour fabriquer et installer divers éléments : conduits de ventilation, systèmes de climatisation et de chauffage, cheminées et évacuations, revêtements extérieurs métalliques, gouttières et toitures en tôle, etc.
Avec la croissance des constructions commerciales et institutionnelles qui requièrent d’importants systèmes de ventilation et de climatisation, les ferblantiers sont très sollicités.
Le secteur résidentiel a aussi besoin d’eux pour l’installation de conduits (p.ex. échangeurs d’air dans les maisons neuves) ou la pose de toitures métalliques de plus en plus populaires.
Les perspectives d’emploi sont excellentes selon la CCQ, qui classait récemment ce métier parmi ceux offrant les meilleures opportunités de carrière en construction (source).
Secteurs en demande : surtout le secteur commercial et institutionnel (installation de systèmes de ventilation/climatisation dans les bâtiments commerciaux, tours à bureaux, hôpitaux, écoles) et industriel (ventilation d’usines). En résidentiel, on fait appel aux ferblantiers pour les conduits de ventilation/chauffage et la toiture métallique.
Formation requise : DEP en ferblanterie-tôlerie (environ 1 605 heures de formation, soit ~12 à 14 mois) obligatoire pour exercer. Il est également possible d’accéder au métier via l’ouverture des bassins (150 heures garanties) suivie de l’obtention du certificat de compétence CCQ.
Compétences clés : aptitude à lire des plans mécaniques (systèmes CVAC), savoir mesurer et découper le métal avec précision, compétences en soudage de base pour assembler des pièces, agilité manuelle, travail en hauteur fréquent (toits, plafonds), et une bonne forme physique.
Salaire moyen : en tant que compagnon ferblantier, le salaire annuel moyen était d’environ 66 465 $ en 2022 (source), ce qui correspond à un taux horaire autour de 32 $ à 35 $ (selon le nombre d’heures travaillées). Les taux horaires varient généralement de 25 $ à 45 $ pour les ferblantiers au Québec, en fonction de l’expérience et du secteur . Les plus expérimentés peuvent atteindre près de 47 $/h dans certaines régions.
7. Frigoriste (mécanicien en réfrigération)
Avec le développement des systèmes de climatisation et de réfrigération modernes, le frigoriste – ou mécanicien en réfrigération – est un autre métier en forte demande.
Il apparaît dans le top 10 des métiers de la construction qui recrutent, selon Indeed et d’autres sources (source).
Les frigoristes installent, entretiennent et réparent les systèmes de réfrigération et de climatisation dans les édifices commerciaux (immeubles de bureaux, centres de données, épiceries, arénas), industriels (entrepôts frigorifiques) et parfois résidentiels haut de gamme.
La tendance à l’air climatisé dans les constructions neuves, combinée au besoin de remplacer les anciens systèmes par des équipements plus écoénergétiques, stimule l’emploi dans ce domaine.
D’ici 2030, la demande devrait rester soutenue car presque tous les nouveaux bâtiments commerciaux et multirésidentiels intègrent des systèmes de CVC (chauffage, ventilation, climatisation) sophistiqués nécessitant des frigoristes qualifiés.
Secteurs en demande : surtout le secteur commercial (centres commerciaux, bureaux, commerces avec chambres froides) et industriel (usines agroalimentaires, entrepôts réfrigérés). Certains frigoristes se spécialisent aussi en résidentiel pour les systèmes de thermopompe et de climatisation centrale.
Formation requise : DEP en réfrigération (environ 1 800 heures de formation, ~20 mois). Après le DEP, le nouveau frigoriste doit compléter son apprentissage pratique sous la supervision de compagnons et obtenir son certificat de compétence CCQ pour travailler sur les chantiers de construction.
Compétences clés : solide compréhension des principes thermiques (cycles frigorifiques, gaz réfrigérants), habilité à manipuler des composés sous pression en toute sécurité, compétences en électricité (les systèmes de réfrigération comportent des composantes électriques), diagnostic de pannes, travail en hauteur ou dans des salles mécaniques exigües, et certifications environnementales (manipulation des gaz frigorigènes).
Salaire moyen : les mécaniciens en réfrigération gagnent habituellement entre 21 $ et 45 $ de l’heure au Québec (source). Le salaire annuel moyen d’un frigoriste tourne autour de 55 000 $ à 60 000 $ (soit ~28 $/h) pour un niveau d’expérience intermédiaire (source). Dans les grands centres urbains, un frigoriste compagnon expérimenté peut facilement dépasser 35 $ à 40 $/h, notamment s’il détient plusieurs certifications spécialisées.
8. Peintre en bâtiment
Les peintres en bâtiment sont indispensables en phase de finition des chantiers et font partie des métiers recherchés en 2025.
Chaque nouvelle construction ou rénovation majeure nécessite des peintres pour les murs, plafonds, boiseries et autres surfaces.
Au Québec, la demande est forte tant en résidentiel (nombreux projets de condos, de maisons neuves ou rénovations domiciliaires) qu’en commercial (aménagement de bureaux, commerces) et institutionnel (peinture d’écoles, d’hôpitaux, etc.).
La pénurie de main-d’œuvre touche aussi ce métier manuel, car il attire moins de jeunes et requiert une bonne expertise pour obtenir un résultat professionnel.
Néanmoins, les perspectives restent bonnes : l’activité soutenue de la construction jusqu’en 2030 garantit un flux constant de chantiers à peindre, et de nombreux peintres seniors partiront à la retraite d’ici là, créant des postes à pourvoir.
Secteurs en demande :résidentiel (neuf et rénovation intérieure/extérieure de maisons et logements), commercial et institutionnel (peinture intérieure de bâtiments publics, locaux commerciaux, structures métalliques, etc.).
Formation requise : DEP en peinture en bâtiment (900 h de formation, ~8 mois) recommandé. Bien que le métier soit accessible sans diplôme via l’apprentissage direct sur le terrain, une formation accélère l’accès au statut de compagnon. Le peintre doit également obtenir son certificat de compétence CCQ pour travailler sur les chantiers assujettis.
Compétences clés : sens du détail et finition impeccable, connaissance des différents types de peintures et revêtements (acrylique, époxy, teinture, papier peint), préparation des surfaces (plâtre, sablage, apprêt), dextérité et rapidité d’exécution, absence de vertige (travail sur escabeaux/échafaudages) et bon sens de l’esthétique pour les agencements de couleurs.
Salaire moyen : les peintres en bâtiment gagnent généralement entre 22 $ et 41 $ de l’heure au Québec. Le salaire moyen se situe aux alentours de 25 $ à 30 $/h, soit environ 50 000 $ à 60 000 $ par an pour un peintre expérimenté. Les apprentis débutent près du minimum (~22-25 $/h) et le taux horaire augmente avec l’expérience et les compétences.
9. Gestionnaire de chantier / Directeur de travaux
Avec la multiplication des chantiers, le poste de gestionnaire de chantier (aussi appelé directeur de chantier, chef de chantier ou contremaître selon les niveaux) est devenu crucial et très en demande.
Les entreprises de construction peinent à recruter suffisamment de personnel d’encadrement expérimenté pour superviser les travaux, coordonner les équipes et s’assurer du respect des échéanciers.
Ce profil figure parmi les métiers recherchés en 2025 dans l’industrie. Un gestionnaire de chantier compétent permet de livrer les projets dans les délais et budgets impartis, un atout indispensable face au boom de la construction.
Les secteurs institutionnel et commercial génèrent particulièrement des opportunités, car les projets d’envergure (hôpitaux, tours à bureaux, grands complexes résidentiels) exigent plusieurs cadres de chantier.
La demande va demeurer forte d’ici 2030, d’autant plus que de nombreux chefs de chantier baby-boomers partiront à la retraite, nécessitant la relève de la génération montante.
Secteurs en demande :institutionnel et commercial (grands chantiers nécessitant une gestion complexe), industriel (chantiers spécialisés, usines) et aussi résidentiel multilogements (projets de condos, tours d’habitation).
Formation/expérience : il n’y a pas de parcours unique, mais la plupart des directeurs de chantier sont d’anciens compagnons d’un métier (charpenterie, génie civil, etc.) promus après plusieurs années, ou des diplômés en gestion de projet en construction (DEC, BAC). Des formations complémentaires en santé-sécurité sur les chantiers et en gestion d’équipes de travail sont un plus. Le poste nécessite généralement une certification de santé et sécurité (carte de CCSST) et, pour les travaux routiers, la formation ASP.
Compétences clés : solide expérience technique des chantiers, capacité de leadership et de communication pour encadrer les équipes, sens de l’organisation pour planifier les étapes du projet, connaissance des normes et codes du bâtiment, gestion du stress et résolution de problèmes en temps réel. La maîtrise des outils informatiques de suivi de projet est également de plus en plus demandée.
Salaire moyen : un chef de chantier ou directeur de travaux expérimenté gagne un salaire élevé. En moyenne, on parle d’environ 110 000 $ par an pour un directeur de travaux au Canada (source), soit autour de 50 $ à 60 $/h. Au Québec, un débutant dans un rôle de contremaître peut démarrer entre 75 000 et 90 000 $ annuels, tandis qu’un gestionnaire chevronné sur de grands projets peut dépasser 130 000 $ par an. Ces postes incluent souvent des avantages (véhicule, bonus) qui bonifient la rémunération.
10. Grutier (opérateur de grue)
Enfin, les grutiers – opérateurs de grues de chantier – comptent parmi les métiers les plus en vue et recherchés pour 2025.
Chaque grand chantier de bâtiment ou de génie civil a besoin de grutiers pour déplacer les matériaux lourds en hauteur ou sur de longues portées.
La modernisation des infrastructures et la construction de tours à condos ou bureaux génèrent un appel d’air pour ce métier spécialisé.
Au Québec, on anticipe même un manque de grutiers expérimentés : les prévisions indiquent une pénurie de nouveaux compagnons grutiers d’ici 2032 si la relève n’est pas suffisante (source). Ce métier exigeant se décline en opérateur de grue mobile, de grue à tour ou de pompe à béton, avec des chantiers actifs dans tout le spectre industriel, commercial, institutionnel et civil.
La sécurité est un aspect primordial de leur travail. Les perspectives à moyen terme sont excellentes, car les projets majeurs (ponts, échangeurs routiers, gratte-ciels) prévus d’ici 2030 nécessiteront tous des grutiers certifiés.
Secteurs en demande :génie civil et grands travaux (construction de ponts, barrages, routes – grues mobiles), bâtiment commercial et institutionnel (immeubles de grande hauteur – grues à tour), industriel (chantiers miniers, usines – grues mobiles et fixes). Le secteur résidentiel de petite ampleur utilise peu de grutiers, sauf pour certains grands immeubles.
Formation requise : formation professionnelle en entreprise ou centre spécialisé pour devenir grutier. Au Québec, il faut généralement suivre un programme d’apprentissage sous l’égide de la CCQ après avoir obtenu un emploi comme apprenti-grutier (il n’existe pas de DEP spécifique pour grutier, la formation se fait sur le tas avec des cours spécialisés, notamment le programme de formation de la CCQ). Le candidat doit réussir un examen de qualification pour obtenir son certificat de compétence de grutier compagnon. Une licence de conduire spécialisée (permis de conduire classe 1 ou 3) est souvent nécessaire pour opérer les grues mobiles.
Compétences clés : excellente coordination œil-main et réflexes, compréhension des signaux de communication sur le chantier, vigilance accrue en matière de sécurité (charges lourdes, stabilité de la grue, conditions météo), capacité à se concentrer pendant de longues périodes en hauteur, et tolérance au stress. Une bonne condition physique est requise pour monter et descendre de la cabine, ainsi qu’une acuité visuelle et auditive satisfaisantes.
Salaire moyen : le métier de grutier est bien rémunéré en raison de sa technicité. Au Canada, le salaire moyen est estimé autour de 79 500 $ par an (environ 40 $/h). Au Québec, les grutiers gagnent habituellement entre 25 $ et 50 $ de l’heure selon le type de grue et l’expérience. À Montréal, un grutier compagnon peut toucher près de 44 $ de l’heure d’après les offres recensées. Sur une année, cela correspond à un salaire approchant ou dépassant 75 000 $, sans compter les primes possibles pour travail en hauteur ou conditions particulières.
En conclusion
Le secteur de la construction offre en 2025 de formidables perspectives d’emploi au Québec, en particulier dans les métiers manuels spécialisés.
Les charpentiers-menuisiers, plombiers, électriciens, cimentiers, maçons, ferblantiers, frigoristes, peintres, chefs de chantier et grutiers (pour ne nommer qu’eux) sont activement recrutés pour participer aux nombreux chantiers en cours et à venir.
Les projections à moyen terme confirment que cette demande va se maintenir, voire s’amplifier, jusqu’en 2030 et au-delà, compte tenu des besoins massifs en logements et en infrastructures.
Pour les personnes en quête d’une carrière d’avenir au Québec, les métiers de la construction représentent donc une véritable mine d’or à la fois passionnante, bien rémunérée et pérenne.
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