Ferblantier: rôle, compétences, salaires et perspectives au Québec (2025)
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6 déc. 2025
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Publié : 6 décembre 2025
Au Québec, l’électricien fait partie des métiers les plus stratégiques de l’industrie de la construction. Sans lui, aucun bâtiment ne peut être pleinement fonctionnel : éclairage, chauffage, ventilation, systèmes de sécurité, automatisation… tout passe par son travail. Que ce soit sur des chantiers résidentiels, institutionnels ou industriels, les électriciens sont présents à chaque étape, de la construction neuve à la rénovation lourde.
Les personnes qui souhaitent voir concrètement les besoins du marché peuvent consulter les emplois d’électricien affichés en temps réel sur ConstruMD, partout au Québec.
L’électricien ne fait pas que « passer des fils ». Il travaille à partir de plans et de schémas complexes pour concevoir et installer des réseaux électriques sécuritaires et conformes aux normes. Il intervient dans :
les bâtiments institutionnels (écoles, hôpitaux, édifices publics);
les complexes commerciaux (centres commerciaux, tours de bureaux, commerces);
l’industrie (usines, chaînes de production, ateliers spécialisés);
la construction résidentielle (unifamilial, multilogements, copropriétés).
Avec la montée des bâtiments intelligents, des bornes de recharge, de la domotique et des systèmes de contrôle avancés, l’électricien fait partie des métiers qui recrutent le plus en construction pour les prochaines années.
Le travail quotidien d’un électricien varie beaucoup selon le type de chantier, mais on retrouve généralement les responsabilités suivantes.
Poser des conduits, câbles, boîtes électriques et chemins de câbles.
Raccorder les panneaux de distribution, sous-panneaux et équipements spécialisés.
Installer prises, luminaires, équipements mécaniques ou systèmes spécifiques (chauffage, ventilation, pompes, etc.).
Analyser les schémas fournis par les ingénieurs ou les techniciens.
Comprendre les circuits de commande, les charges, les protections et les types de câbles à utiliser.
Adapter l’installation aux contraintes physiques du bâtiment (structure, plafond, plénum, locaux techniques).
Vérifier la continuité et l’isolement des circuits.
Tester les équipements avant mise sous tension.
Ajuster, corriger ou modifier les installations pour respecter les normes.
Diagnostiquer des pannes électriques (panneaux, circuits, appareils).
Remplacer des composantes défectueuses.
Adapter les réseaux lors de travaux de rénovation ou d’agrandissement.
Travailler en respectant les procédures de cadenassage et de consignation.
Gérer les risques d’arc électrique, de chute (escabeaux, nacelles), de chaleur ou de travail en hauteur.
Appliquer les règles du Code de construction et des normes de sécurité électrique.
Pour le secteur institutionnel, commercial et industriel (ICI), au 27 avril 2025, les taux horaires d’un électricien sont les suivants :
Compagnon : 48,37 $/h
Apprenti – période 1 : 24,19 $/h
Apprenti – période 2 : 29,02 $/h
Apprenti – période 3 : 33,86 $/h
Apprenti – période 4 : 41,11 $/h
Ces montants donnent une bonne idée du potentiel de revenu pour quelqu’un qui progresse normalement dans le métier. Pour comparer avec les autres métiers de la construction, il est possible de consulter un portrait global dans l’article sur le salaire en construction au Québec en 2025.
L’accès au métier passe par un DEP en électricité, offert dans plusieurs centres de formation professionnelle au Québec. Le programme couvre notamment :
principes de base de l’électricité (tension, courant, résistance, puissance);
circuits de commande et de contrôle;
installations résidentielles, commerciales et industrielles;
lecture de plans et de schémas;
normes et exigences du Code de construction;
mise en service et tests.
Pour ceux qui envisagent un retour aux études ou un changement de carrière, il peut être utile de vérifier les programmes disponibles et les conditions d’admission, par exemple dans des articles comme celui sur les centres de formation en construction à Montréal.
Comme pour les autres métiers réglementés, l’électricien doit détenir une carte de compétence de la CCQ pour travailler sur les chantiers visés. Le processus inclut :
la réussite du DEP en électricité (ou voie équivalente);
la garantie d’un certain nombre d’heures par un employeur;
la demande officielle auprès de la CCQ.
Les étapes détaillées, les types de certificats et les situations particulières (nouveaux arrivants, reconversion, etc.) sont bien expliqués dans le guide sur comment obtenir sa carte de compétence CCQ.
Avec l’expérience, un électricien peut se spécialiser dans plusieurs créneaux :
systèmes de sécurité et d’alarme (intrusion, incendie, contrôle d’accès);
automatisation industrielle (PLC, panneaux de contrôle, capteurs);
bâtiments intelligents (domotique, gestion énergétique, intégration de systèmes);
haute tension et postes électriques;
secteurs particuliers comme les hôpitaux, les data centers, les usines ou les installations critiques.
Ces spécialisations ouvrent la porte à des postes de chef d’équipe, contremaître, estimateur, technicien de service spécialisé ou chargé de projets techniques.
Les perspectives d’emploi pour les électriciens restent très solides au Québec. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
grands projets institutionnels et commerciaux;
rénovation massive du parc immobilier;
intégration des technologies de pointe (domotique, bornes de recharge, efficacité énergétique);
besoins de remplacement de la main-d’œuvre qui part à la retraite.
Les électriciens se retrouvent d’ailleurs régulièrement dans les métiers mis de l’avant lorsqu’on parle des métiers de la construction qui recrutent le plus au Québec. Pour les travailleurs disponibles ou ceux qui souhaitent changer de région ou de type de chantier, suivre régulièrement les emplois d’électricien reste un excellent réflexe.
Choisir le métier d’électricien, c’est :
travailler au cœur des systèmes essentiels des bâtiments;
accéder à un salaire intéressant dès l’apprentissage;
évoluer dans un métier en forte demande;
avoir des possibilités de spécialisation et d’avancement;
contribuer directement à la modernisation des infrastructures au Québec.